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  • SOCIETE

Le boucher s'exhibe !


Avec son affiche sexiste placardée à Sarcelles et Villiers le Bel, Côté Viandes,

le boucher de Saint Brice provoque déjà la polémique… et la réaction des pouvoirs publics. Faudra-t-il trancher dans le vice du sujet ?

Il est 9 heures, avenue Pierre Sémard à Villiers-le-Bel. Devant le feu tricolore, une affiche attire tous les regards… quand ils ne se détournent pas. Et tout le monde a un avis sur cette pub et son slogan bien gras : « Retrouvez les meilleurs plans crus près de chez vous ».

Mohamed, 55 ans « C’est pas bien les enfants vont voir ça et après… ? »

Edwige, 45 ans « C’est choquant on presente la femme comme un morceau de viande »

Semlah, 40 ans « ça c’est le mal, on ne respecte pas ! »

Farid, 25 ans « C’est laxiste ! »

Hassan, 20 ans « Moi j’aime bien,elle est belle » (Il semble qu’ici la libido l’emporte haut la mains).

Jean Pierre, 55 ans « Au lieu de montrer ça aux enfants, il vaudrait mieux dépenser l’argent pour les inciter à travailler » Jean-Pierre est là en famille, femme, fille, gendre, petits enfants, et tous approuvent.

Tan, 18 ans « J’aime pas du tout ça montre une image mauvaise de nous les filles, mais les hommes, ils aiment , c’est normal ». Sa maman l’accompagne mais elle ne parle pas le français.

Mais que fait la police ?

La préfète Sylvie Feucher, déléguée à l’égalité des chances a vivement réagi lors d’un entretien collégial avec l’équipe de Visago News, le 16 décembre 2015, en se dressant contre le harcèlement sexiste par l’image et le texte sur la voie publique. Elle a depuis envoyé un courrier au diffuseur de l’affiche…

Avec cette image dégradante de la femme que stigmatise cet horrible « Prenez la viande du bon coté », l’affiche qui s’exhibe aujourd’hui dans nos rues pourrait ne pas être conforme à la loi. La préfète qui juge la pub « totalement irrespectueuse de l'image de la femme » informe qu’elle va saisir L'Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP) par l’intermédiaire du Jury de Déontologie Publicitaire.

A décharge, on pourrait cependant citer Mercedes ERRA de BETC euro (1) : « Je suis moins choquée par l’image de la femme chez Dior que par toutes les publicités qui montrent une ménagère bêtifiante. Le porno chic au second degré c’est plutôt drôle. Ce qui est grave c’est qu’il peut être pris au premier degré.». Admettons. On peut quand même s’attendre à une réaction d’associations féministes…

Par Jacques Hasboun

(1) BETC est une agence de publicité ; communication ;

crée par Mercedes Erra, Rémi Babinet et Eric Tong.

Elle compte aujourd’hui 650 collaborateurs.


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