- BILLET D'HUMEUR
Portes ouvertes

Portes ouvertes… J’en ai poussé des portes ouvertes : de lycées pour y inscrire mes fils, d’entreprises pour y trouver du travail, d’associations pour pratiquer des activités. J’y suis allée par intérêt personnel, professionnel ou familial, dès lors que c’était le bon moyen de trouver une place.
Portes ouvertes… pour des cathédrales, des églises, des couvents, des abbayes ? Je peux y aller, aux heures d’ouverture avec Charles, Viviane, François, Fatima, Gudrun ou Mohammed. J’y vais pour la beauté du lieu, pour l’architecture, pour un concert donné, pour voir des vitraux, pour aller à la messe de mariage ou d’enterrement d’un collègue, d’un frère, d’une sœur, d’un ami pratiquants.
J’irai donc à des portes ouvertes de mosquée quand je serai dans le même besoin : soit m’y inscrire pour la pratique de la religion, voir l’architecture et les décors si cela en vaut le coup, écouter un concert si je veux découvrir une musique ou une artiste, aller à une cérémonie d’un collègue, d’une amie, d’un membre de la famille pratiquants.
On me propose d’aller aux portes ouvertes de la mosquée du coin. Mais qu’y ferai-je ? M’inscrire pour la pratique. Je ne suis pas intéressée. Enquêter sur le fondamentalisme, je ne suis pas qualifiée. Daech n’a rien à voir avec la religion ? Alors pourquoi aller visiter des mosquées ? Pour lever des suspicions ? S’il y a des kalachnikovs, je ne les verrai pas aux portes ouvertes, non ? D’ailleurs, les arrières salles de bistrot où l’on joue de l’argent aux cartes ne font pas portes ouvertes.
Par MOP