- SANTE
Découvrez l’autre Nabila !
Rescapée de deux accidents vasculaires, Nabila est aujourd’hui bénévole à France AVC Gonesse. Rencontre avec une militante pour la vie, radieuse et courageuse.

Le local exigu de l’antenne France AVC, n’empêche pas la chaleur de l’accueil. Après avoir plaisanté sur son prénom qui lui vaut des remarques qu’elle prend avec humour, c’est tout sourire que Nabila répond à quelques questions pour Visagonews.
En quelle année a été créée cette permanence de France AVC dans ce local au CH Gonesse?
France AVC est implantée à l’hôpital de Gonesse depuis octobre 2014, un déménagement est prévu dès la fin de la construction du nouvel hôpital.
Quelles sortes d’informations véhiculez- vous auprès des victimes d’AVC et de leurs familles ?
FDifficiles de vous répondre, tout se fait au cas par cas, chaque individu est différent, chaque patient est différent, chacun est atteint à des degrés divers. Nous devons adapter nos réponses en conséquence. S’ils sont demandeurs ils sont plus réceptifs mais s’ils ne sont pas encore prêts, dans la détresse et l’incompréhension, un temps d’incubation est nécessaire avant qu’ils nous appellent. Le couple est souvent mis à rude épreuve. Par exemple : « Pourquoi est-il devenu fainéant m’a demandé un conjoint ? Je ne le reconnais plus ! ». Il faut expliquer aux proches les raisons du changement de caractère ou de comportement.
Après le bilan médical, notre mission est aussi de les orienter vers des d’autres organismes plus adaptés à leur pathologie..
Mais au fait, comment définir un AVC ?
L’accident vasculaire cérébral est un trouble vasculaire cérébral touchant les vaisseaux sanguins qui amènent le sang au cerveau.
Un accident vasculaire cérébral survient lorsque le flux sanguin rencontre un obstacle (caillot sanguin ou vaisseau sanguin rompu) qui bloque son passage vers les différentes parties du cerveau, ce qui prive ces dernières de leur apport vital en oxygène, causant leur disfonctionnement puis leur mort en quelques minutes…

Vous êtes jeunes, jolie et si avenante, pourquoi êtes vous devenue bénévole Nabila ?
J’ai eu deux AVC, un à 24 ans et l’autre 10 ans plus tard. J’ai souffert du manque de renseignements, et d’accompagnement. De retour à la maison, on se retrouve seule avec son handicap à affronter la vie de tous les jours. J’ai, durant 3 ans, suivi une rééducation orthophonique, fais de la kiné et pris des cours de sophrologie.
Comme vous le voyez, les séquelles visibles ont disparues mais les séquelles invisibles gênent considérablement ma vie au quotidien.
Fatigabilité, perte de concentration, difficultés d’orientation dans l’espace ce qui m’empêchent de conduire. Tout cela change la vie mais il faut continuer à progresser, à s’investir et à aimer la vie.
C’est donc par solidarité et pour apporter un soutien aux patients et à leur famille que je suis aujourd’hui bénévole. Je me rends dans les chambres chaque semaine afin, pour certains, de les sortir de leur solitude et de les écouter, pour d’autres, les informer et leur remettre les dépliants de l’association.
J’ai suivi une formation pour vraiment aider les victimes d’AVC et l’entourage mais pour toute demande plus spécifique ou médicale, j’en réfère au Docteur Manchon, neurologue de l’hôpital et membre actif de l’association..
Avez vous des projets pour l’association ?
Après un accident vasculaire cérébral, les séquelles varient aussi selon la rapidité des secours.
C’est pour cela que mon projet est de faire de la Prévention dans les écoles mais les autorisations sont difficiles à obtenir ! Je suis convaincu que la connaissance des premiers symptômes (maux de tête, paralysie du visage, bouche tordue, perte de sensibilité, confusion mentale, discours incohérent, trouble de la vue, perte d’équilibre etc…) permettrait des secours plus rapides, éviterait des séquelles lourdes et même des décès.

Pourtant sur le mur, je vois exposés des dessins d’élèves de CE2 qui décrivent les premiers signes de l’AVC et surtout le n° à appeler en cas d’urgence.
En effet ma collègue Valérie, qui est aussi enseignante, a crée une animation pédagogique sur les symptômes visibles de la maladie en s’appuyant sur un petit film AVC vite le 15 Vous voyez que ces enfants âgés de 8 à 9 ans ont bien compris le message : réagir au plus vite !
Propos recueillis par Catherine Barberye
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En chiffres…
529 AVC par an tout âge confondu, soit environ 2 par jour en soins intensifs au service de neurologie du CH de Gonesse.
France AVC à Gonesse a réalisé 130 Visites en chambre, familles et patients.
Le nombre de personnes atteintes en France est estimé à 500 000 tandis que celui des nouveaux cas annuels est évalué à 150 000 ans.
Dont 10% de – de 40 ans, pour les + 74 ans l’usure due à l’âge peut expliquer l’AVC mais pour les autres, les causes sont multiples.
Il faut savoir que près de 20% décèdent dans le mois qui suit l’AVC !
(Source France AVC)
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Bon à savoir…
BUREAU SECONDAIRE 95 : Centre hospitalier de Gonesse 25 rue Bernard Février 95500 GONESSE Permanence : Lundi, mardi, mercredi et jeudi de 14h00 à 17h00
L’association se situe dans le bureau n°94 du bâtiment des entrées RDC Contacts : Valérie DEMAITRE, Madeleine FONTROUGE , Alice RUSDIKIAN, Nabila et Nadine
Tél. 01 34 53 22 13 - franceavc.gonesse@yahoo.fr
ANTENNE France AVC hôpital sainte Anne PARIS Courriel : france-avc.idf@wanadoo.fr
Site Internet : ICI
CLIP : AVC vite le 15 Visage paralysé, Inertie d’un membre, Trouble de la parole, en urgence, appelle le 15. "VITE le 15 !" est la nouvelle campagne d’information sur l’AVC lancée, à l’occasion de la 10ème journée mondiale contre l’accident vasculaire cérébral, (AVC), par l’association d’aide aux patients France AVC et la Société Française Neuro Vasculaire (SFNV) soutenue par Bayer HealthCare
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JOURNÉE de PREVENTION DE l’AVC
Le LUNDI 04 AVRIL 2016 de 10h à 15h Dans le hall de l’hôpital de Gonesse 25 rue Bernard Février 95500 GONESSE A l’occasion de la journée mondiale de l’AVC, le service Neurologique et l’association France AVC Ile de France de l’hôpital de Gonesse vous invitent à une journée d’information.