- Temps libre
Que faire le 8 mai ?
Un 8 mai qui s’annonce déprimant puisqu’il tombe un dimanche et n’est même pas férié, mais dont on peut profiter pour faire des découvertes… et sept (bonnes) raisons de fêter Jeanne d’Arc.

1 le jour de la liberté
Parce que le 8 mai est à la fois le jour anniversaire de la délivrance d’Orléans (1432) et celui de l’armistice (1945) et qu’on peut regrouper dans un même hommage toutes les formes de lutte et de résistance au nom de la liberté
2 Jeanne n’est pas Marine
Pour ne pas laisser récupérer par le Front National une jeune femme moderne et insolente qui n’a jamais partagé des idées xénophobes de l’extrême droite et déplorait avec la même tristesse la mort d’un soldat, qu’il soit français ou anglais
3 la pucelle de Villiers le Bel
Parce que Jeanne d’Arc est probablement passée devant le manoir de Villiers-le-Bel le 26 aout 1429 en quittant Compiègne pour se rendre à Saint Denis et a sans doute combattu le chef bourguignon Jean de Villiers (cf Histoire de Villiers le Bel de Rémy Gadagnin et Dominique Renaux)
4 pas laïque, y a pas de hic
Pour ne pas mettre aux oubliettes au nom du sacro-saint principe de laïcité une combattante qui sut mobiliser les troupes et redonner force et énergie à un peuple découragé et soumis à l’occupant
5 un vrai look unisexe
Parce que les féministes peuvent reconnaitre comme une des leurs cette jeune femme qui, au mépris des coutumes de son temps, arbora des comportements et des costumes masculins
6 Jeanne pour les Nuls
Parce qu’au-delà des mythes, des fantasmes et des préjugés, elle mérite qu’on se penche sur les dernières recherches la concernant, en ouvrant un livre d’histoire ou tout simplement en consultant wikipedia par curiosité ou pour répondre aux questions de nos enfants
7 les Nuits Debout avec Jeanne
Parce que, dans cette période de crises que nous traversons et qui rappelle celles du XIVème siècle avec ses bouleversements économiques et monétaires, ses institutions dépassées et une société en voie d’atomisation, elle montre comment on peut garder l’espoir et changer le cours de l’histoire
Par Brigitte Liatard