- En travaux
GONESSE : Entre lassitude et désabusement
On connaissait le terme « bruxellisation » inventé par nos amis Belges pour se moquer du fait que leur capitale est continuellement en travaux. Eh, bien ce n’est plus le « privilége » de Bruxelles…

Parfois, dans le centre-ville de Gonesse, notamment dans la rue de Paris on a l’impression que les travaux n’en finiront jamais. La rénovation des trottoirs, l’amélioration de l’éclairage public, l’installation de la fibre optique, la mise en circulation de la rue de Paris en double sens, cela prend du temps.
Depuis presqu’un an, avec un « entracte » lié à la COP 21 en novembre 2015, nos commerçants, piétons et piétonnes sont confrontés à des difficultés d’accès aux commerces, au bruit et à la poussière sans parler des changements d’arrêts des bus déviés également pour cause de travaux. J’ai voulu prendre le pouls de quelques commerçants, confrontés à cette situation.
Partagés entre la déception d’avoir été peu consultés sur les tenants et les aboutissants de ces aménagements, même si certains font preuve d’un pragmatisme positif, espérant qu’à la fin, ils seront tranquilles pour 20 ou 30 ans.
On entend donc du mécontentement, de la lassitude, des railleries et des rumeurs, ces dernières étant liées à l’absence d’information qui aurait pu être faite en amont.
Un commerçant me dit, sur le ton de l’humour « que ce sont les ouvriers du chantier qui l’ont renseigné…. » Un autre me confie qu’aucun fonctionnaire n’a daigné venir l’informer ni lui envoyer de courrier. Bref, l’impression d’être mis devant le fait accompli, comme si les « petits » commerçants ne pesaient pas lourd pour les services de la ville.
Eux les premiers concernés par le centre-ville.
Oui, il y a bien eu des réunions de la ville, le soir mais certains n’ont pas le courage d’y assister.
Et les habitants qui y ont participé n’ont peut être pas toujours répercutés les infos…
Sans parler de la baisse de chiffre d’affaires pour ces mêmes commerçants, perceptible car me dit un commerçant « depuis que les bus ne peuvent plus accéder à la rue de Paris, et avec la difficulté d’accéder aux magasins, notre CA s’en ressent. »
Ces citoyens-commerçants conviennent que la réfection des trottoirs, un meilleur éclairage public et l’arrivée de nouvelles boutiques Place du Général de Gaulle vont redonner un nouvel aspect à notre environnement , avec un petit bémol chez une commerçante, « est-ce qu’on n’aurait pas dû installer ces boutiques dans cette rue de Paris, en perte de vitesse ? » Mais le problème du stationnement semble en avoir décidé autrement. « de toute façon, On n’a pas assez de recul pour dire quoi que soit de ces nouvelles enseignes » ajoute avec bon sens une commerçante.
Quant au passage des bus dans la rue de Paris, il semblerait que seul le Bus 23 puisse y circuler (fini pour les Bus 95.02/250/11). Las, mes interlocuteurs s’avouent dubitatifs. Info ou intox ?
J’ajouterai quant à moi, usagère régulière des transports en commun et en écolo que j’essaie d’être, que j’ai déploré le manque d’affiches aux arrêts de bus, nous prévenant que ceux-ci étaient déplaçés, déviés,écourtés (Arrêt du Bus 23 soit Place Jaurès, soit à l’hôpital). Je l’avais dit au Maire dans une réunion de novembre.
Pour finir, ces « gros travaux » devraient coûter entre 800 000 et 1 millions d’euros : financés par le Syndicat hydraulique du Croult et du Petit Crosne. Mais qui finance ce Syndicat ?
Par Irène Godard