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  • Silence ça pousse

C’est la fête dans les jardins familiaux !


C'est l'été et même si les beaux jours ont du mal à s'installer, les jardins familiaux font la fête. Petite visite avec le SEL* des jardins de Gonesse et rencontre avec une belle équipe aux mains vertes…

Plusieurs dizaines de poules, coqs, canards et oies se baladent tranquillement… Les poireaux frôlent les rosiers, les odeurs des oignons se mêlent au parfum des lys, les haricots verts s’accrochent à leurs tuteurs pour s’élancer vers le ciel et les Sélistes se gorgent de fraises et se barbouillent de framboises.

Paysage de province ? Non, nous sommes à 200 mètres du centre Leclerc de Gonesse sur le chemin de Saint Blin qui longe les jardins familiaux de Gonesse.

En cette belle journée de juillet, dix-sept Sélistes* de Villiers le Bel ont décidé d’y organiser leur fête de fin d’année. C’est un « nouveau » du SEL, Joseph Brival, aidé de sa femme Olga qui nous accueille sous la pergola plantée sur sa parcelle: le parasol fait aussi office de parapluie mais les petites ondées successives n’altèrent pas la bonne humeur entretenue par un punch maison et une table fournie.

Joseph et Olga ont proposé un repas antillais avec de tendres grillades parfumées car longuement marinées et une spécialité de la cuisine antillaise :le sorbet-coco. Ce succulent dessert est bien mérité puisqu’il faut tourner à la main, la manivelle de la sorbetière pendant 45mn dans un mélange de glace et de gros sel… on se relaie...mais ensuite, quel régal !

Puis nous rencontrons Dominique Gauthier**, président pour la quatrième année consécutive de l’association des Jardins familiaux de Gonesse ; il arrive, botté, et répond avec plaisir à toutes nos questions.

Pouvez-vous nous en dire plus sur l’histoire des jardins ouvriers ?

Elle est longue ; les jardins ouvriers sont apparus au XIX ème siècle en Europe du Nord et avaient une vocation sociale. En France ils ont pris le nom de jardins familiaux au début des années 50 et sont surtout nombreux dans le Nord et en Ile de France. Chez nous cela fait tout juste vingt-cinq ans.

C'est une sacrée organisation…

Ici, à Gonesse, nous disposons actuellement d’une superficie de 3 hectares ce qui fait une centaine de jardins ; nous l’avons agrandie récemment mais ce n’est toujours pas suffisant et la liste d’attente est longue. Chacun est libre de cultiver comme il l’entend, bio ou pas, mais la proportion entre les fleurs et les plantes vivrières doit être respectée.

Et concernant l'eau, comment faites-vous ?

Nous récoltons l’eau de pluie : chaque adhérent a une petite cabane avec des fondations et deux bidons de 200 litres pour récupérer cette eau de pluie ; l’eau de ville n’est fournie qu’en cas de nécessité et seulement le week- end.

Tous cela à un coût, vous êtes financé j'imagine…

Nous fonctionnons sans subvention mais la mairie assure les gros travaux; le prix de la location est assez symbolique puisqu’il se monte à environ 70 euros pour l’année.

L’ambiance semble sympa entre vous tous ?

Elle est bonne, il y a beaucoup de solidarité et d’entraide entre les jardiniers, nous faisons aussi des sorties en lien avec notre passion ; ainsi récemment nous sommes allés voir au cinéma Jacques Prévert le film « le jardin de mon grand père ».

Des projets à l'avenir ?

Je quitte la région parisienne l’an prochain ; je pars en Auvergne, près de Saint Flour et je rends la présidence. Je crois que j’ai beaucoup donné puisque je suis là tous les jours mais j’ai aussi beaucoup reçu.

Enfin Mouloud Naceri, un passionné, nous entraîne dans une visite des petits jardins et plus particulièrement de sa parcelle qu’il entretient amoureusement en commentant : "un peu avant ma retraite je me suis décidé en me disant qu’il fallait que j’occupe mon temps intelligemment et que j’allais faire un essai... j’ai du attendre deux ans qu’une parcelle se libère, aujourd'hui je dispose de 135 mètres carrés et je me suis pris au jeu... je suis même devenu accro !"

"C’est à dix minutes à pied de chez moi… certaines années on est presque en autarcie... j’ai eu tellement de fèves que j’en donne autour de moi pour faire des couscous...j’y passe un temps fou et de la fin mars à la fin octobre je viens presque chaque jour...mais quel plaisir !"

"Ça commence avec la première récolte, celle des radis; ensuite ça s’échelonne et à l’automne je travaille ma terre et je la laisse reposer après l’avoir enrichie en engrais verts…et j’attends... j’aime la philosophie des jardins familiaux : le jardinage nous apprend la patience et la modestie parce que c’est la nature qui décide !"

Une belle leçon de sagesse !

Par Brigitte Liatard

*SEL, réseau d’échanges de biens et de services ; pour toute info concernant celui de Villiers le Bel contacter Jacqueline Argaillot au 06 70 10 23 41

** Adresse mail des jardins familiaux de Gonesse : Dominique Gauthier - jardfamgonesse@orange.fr

#VilliersleBel #Gonesse #Jardinsfamiliaux

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