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  • 1936-2016 : Les congés payés

Vacances j'oublie tout…


S’il est un sujet à priori consensuel et sur lequel nous fantasmons tout au long de l’année, c’est bien celui des vacances

S'li les congés payés (1936) font partie des acquis sociaux indéniables, la possibilité de partir qui y sont associés, semblent depuis une dizaine d’années, remise en question. Un quotidien* national a parlé début Août, de la « fracture des vacances » (« Pas de vacances pour les inégalités »).

J’ai donc voulu prendre le « pouls » de certains habitants de ma ville, à Gonesse, notamment. Je suis partie « sonder » une vingtaine de personnes, à la sortie du supermarché. Sur la vingtaine de personnes sondées, environ 66% sont parties (en vacances). Ce qui veut dire que les 44 % restant…sont restées !!! chez elles, voire n’ont pas pris de congé ?.

La destination favorite, cette année, semble être l’Espagne, les Canaries, pour des raisons pratiques (soleil assuré, proximité de la France, tranquillité politique et moindre coût de la vie). Sinon, les vacanciers sont restés en France (lieu de villégiature : Corse, Normandie, les Landes). Une petite minorité (10% des interviewés) s’est rendue dans d’autres pays européens (Allemagne, Belgique).

Quant au mode d’hébergement, choisis par ceux qui ont voyagé, ils ont été gratuits à 60 %, grâce l’hébergement en famille ou chez des amis. Seuls, ceux qui se sont envolés vers l’Espagne et les Canaries ont été à l’hôtel.

La duré moyenne du séjour a été de 2 semaines, voire moins 1 semaine ou 5 jours. Une minorité de « privilégiés » a pu partir 3 semaines.Dans les 34 % de personnes qui n’ont pas pu partir, à la question « Pourquoi, n’êtes-vous pas parti ? », beaucoup m’ont parlé du coût élevé du Budget vacances, et de l’impossibilité, compte tenu de leur situation professionnelle (intérim, en formation, travail peu rémunéré), de quitter leur domicile.

Le malaise des personnes en activité était perceptible dans leurs commentaires : « Je vais me mettre chômeur, ou réfugié » … « Désolé, j’ai pas pu partir… »

Alors, plus que les congés payés, c’est le droit de partir qui y est associé, qui semble devenir un privilège (pour les plus protégés, les plus aisés), un luxe. J’en ai bien peur.

Par Irène Godard

#VilliersleBel

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