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  • Rentrée littéraire

C’est la rentrée littéraire… Super ! Mais y a-t-il une librairie dans le coin ?


Visago s’est récemment intéressé au désert médical. Et le désert culturel, qu’en est-il ?

La rentrée littéraire, ce n’est pas moins de 500 nouveaux titres édités. On pourrait donc s’attendre à ce que, en cette période de l’année, les librairies débordent de livres, offrant un large choix d’auteurs de tous horizons, des plus médiatiques aux moins connus. D’autant que les fameux Prix Femina, Renaudot, Goncourt ou autres sont décernés ce mois-ci, en novembre.

Voyons donc ce que l’on peut se mettre sous la dent. Et pour cela, première démarche : trouver une librairie. Sur un moteur de recherche, j’avais trouvé cette sympathique définition : « La librairie est un lieu qui permet d'acheter des livres, magazines, romans ou encore mangas. On peut également y trouver d’autres objets (CD, DVD, papeterie, figurines). Le libraire est principalement tenu de sélectionner les ouvrages pouvant intéresser les lecteurs. »

Parfait. Mais, visiblement, sur nos territoires, l’offre ne correspond pas à la demande. Et vice versa. Il est aussi difficile à un Farid Salam de trouver le livre demandé par le prof de français dans une librairie qu’à une Jacqueline Lefranc de s’acheter ses côtelettes de porc dans une boucherie de centre-ville. Dans le quartier du village à Villiers-le-Bel, cela fait belle lurette qu’il n’y a plus de librairie. Tout au plus existe-t-il un point presse avec un coin bar : on y trouve un grand choix de revues, des quotidiens comme Le Parisien 95 et des journaux hippiques. Mais, ici, point de livres, même si une animation de salon littéraire se prêterait bien à ce lieu.

Un cadre de vie pollué par les « fast food »

Pourtant, prendre un livre en main, en suivre le contour comme lorsqu’on achète un bon fromage, s’interroger sur le choix de l’illustration, feuilleter quelques pages, se délecter de l'odeur que dégagent les pages encore neuves. Voilà des étapes essentielles. La lecture de la quatrième de couverture doit mettre l’eau à la bouche et aiguiser l’appétit. Seulement, ici, sur nos territoires, vous risquez de rester sur votre faim. La petite voix en vous qui voulait entendre « roman, nouvelle, poème ? » n’aura droit qu’à un « salade, tomate, oignon ? » à la place !....

Car on arrive vite à ce triste constat : on dénombre ici bien plus de restaurants kebab «exotiques», pizzerias et autres métiers de bouche qu’il n’en faut par habitant au kilomètre carré ! Et, dans le même temps, on reste incapables de trouver cette nourriture intellectuelle, cet objet en voie de disparition qui porte le nom de livre.

L’uniformité des commerces donne l’impression qu’il n’y a là que des villes où l’on ne fait que manger et dormir. Afin de permettre aux commerçants de tirer leur épingle du jeu (et donc de vivre correctement de leur affaire), les communes et les élus qui les représentent n’ont-ils pourtant pas leur mot à dire lors de leur installation dans ces zones de chalandise dans le respect des règles de concurrence ? Pour le renforcement du lien social, pour le développement économique de ces lieux dits défavorisés, n’y a-t-il pas une « obligation » de permettre aux résidents - au même titre qu’en matière de transports et d’équipements scolaires - de ne pas être éloigné de plus de 5 à 7 minutes d’un bureau de poste et pourquoi pas d’une librairie ?

Par Saliha Medarbi

* Nous avons exclu l’offre disponible dans les bibliothèques, supermarchés ou centres commerciaux

#Culture #VilliersleBel #Quartierpopulaire

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