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JO 2024, opportunité d’emploi pour les habitants des quartiers prioritaires


Le 4 avril dernier, le comité d’organisation des JO et la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo) ont présenté les perspectives économiques : 150 000 emplois directs devraient être créés. Charlotte Simon, chargée de projet emploi et formation à la direction de la Ville et de la Cohésion urbaine du CGET, nous explique

Les entreprises et les habitants des territoires concernés doivent pouvoir bénéficier des retombées économiques des Jeux olympiques, en particulier celles et ceux les plus éloignés de l’activité économique et de l’emploi dans les quartiers prioritaires.

Comment en faire profiter les habitants des quartiers prioritaires ?

Pour les JO 2024, Paris a pris un engagement fort en terme d’inclusion sociale : faire en sorte que cet événement international touche les entreprises et les habitants des territoires, notamment ceux des quartiers prioritaires. La Solideo, chargée de la construction des infrastructures olympiques (notamment une piscine, le village olympique et le centre de presse en Seine-Saint-Denis), a signé une charte qui impose que 25 % des 3 milliards d’euros, consacrés aux 350 marchés qui vont être lancés, soient destinés aux TPE, PME et aux structures de l’économie sociale et solidaire. Par ailleurs, 10 % des heures travaillées seront réservées aux clauses d’insertion sociale, et donc aux habitants des quartiers prioritaires. C’est deux fois plus que ce qui se pratique actuellement dans le cadre des chantiers de renouvellement urbain !

On annonce un potentiel de 151 000 emplois directs…

Trois secteurs d’activité vont représenter l’essentiel des recrutements : le BTP (construction, aménagement…) avec 11 700 emplois estimés ; l’organisation (logistique, sécurité, événementiel…) avec 78 300 emplois ; le tourisme (hôtellerie, restauration…) avec 60 000 emplois.

À cinq ans de l’événement, l’enjeu consiste à anticiper en préparant, dès maintenant, les compétences grâce à la formation professionnelle. Il faut créer un vivier de compétences local, avec des niveaux de qualifications divers, pour répondre à la demande et éviter aux entreprises de recourir massivement aux travailleurs détachés.

Quels dispositifs les pouvoirs publics, les collectivités impliquées et les entreprises pourront-ils actionner ?

Concernant les entreprises qui vont commencer à recruter dans la perspective des JO, elles peuvent d’ores et déjà actionner les aides aux emplois francs dans toute l’Île-de-France, par exemple.

Pour la formation professionnelle, le Plan d’investissement dans les compétences (Pic) sera un outil incontournable. La Région Île-de-France et l’État, dans le cadre du Pacte régional d’investissement dans les compétences, viennent ainsi de s’engager dans un programme d’environ 3 000 places de formation dans la construction et le tourisme, en 2019.

S’agissant de l’État, le Pic comporte un programme « 100 % inclusion, la fabrique de la remobilisation », dont le CGET est partenaire. Cette démarche d’expérimentation de parcours d’accès à l’emploi concerne les jeunes et les demandeurs d’emploi peu ou pas qualifiés, issus des quartiers prioritaires notamment. Par exemple, Plaine Commune va proposer à 1 000 demandeurs d’emploi, de Paris et de son territoire, un parcours de six à quinze mois sur des métiers liés aux JO. Les appels à projet « Prépa-Apprentissage » et « Repérer et mobiliser les publics invisibles » vont également permettre de financer des actions de mobilisation des jeunes des quartiers autour des JO.

Quel rôle doit jouer le CGET pour soutenir cette dynamique territoriale ?

On doit mobiliser les acteurs de l’emploi dans les quartiers, les associations de proximité et nos partenaires locaux. Pour que les JO soient une vraie opportunité pour les demandeurs d’emploi et les jeunes des quartiers, il faut faire la promotion des dispositifs à leur disposition, les faire connaître du public, des organismes de formation et des employeurs. Nous serons également vigilants à ce que les mesures du Pic bénéficient bien à ce public prioritaire.

Il va falloir repérer et intégrer les personnes en dehors des circuits. Comme l’a souligné Julien Denormandie, le ministre chargé de la Ville, « on n’a pas le droit rater le côté inclusif des JO ».

© N. Kharbache / CGET

Pour plus d'information : ici

#CGET #JO2024

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